Présentation

L’image est consubstantielle au récit de voyage : elle semble permettre de transmettre des « impressions » que le langage ne peut exprimer. Qu’il s’agisse de cartes, de panoramas, de personnages, de scènes : l’image rythme, parfois pollue le récit quand l’image inverse la preuve de l’ailleurs et fait du récit une simple « légende » de l’illustration.

De la gravure sur bois, puis sur cuir, de la lithographie à la photographie, l’artiste rivalise avec le relateur ; il lui conteste le regard, même s’il ne fait qu’interpréter des dessins que d’autres ont fait « sur le motif ».

Des écrivains, jaloux de cet impérialisme de l’image, ont tenté de rendre sensibles par la plume ce que l’image fixe ne pourra jamais proposer : une odeur, la brise d’un coucher de soleil, le mouvement.